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Dans sa robe noire avec quelques touches de rouge, sérieuse et appliquée, Clotilde entame son répertoire ponctué de proverbes et dictons détournés de leur destination première. Ce sera le fil conducteur tout au long du spectacle. Le hall du Théâtre Edwige Feuillère se prête ce soir à une ambiance de cabaret parisien, avec une minuscule scène bien sonorisée, mais hélas mal éclairée. La belle est accompagnée par Mathieu Daenekyndt, caché derrière un grand piano droit, sobre comme à son habitude sous une grande lampe abat-jour. Clotilde accroche un paquet d&#8217;hommes avec ses verbes aiguisés et les images tranchées de ses chansons. Personne ne lui a jamais dit que quelqu&#8217;un l&#8217;aimait encore, et elle n&#8217;est pas du genre à se lamenter sur elle-même, ne s&#8217;épargnant pas coup de griffes « Mademoiselle jambes en l&#8217;air » et coups de c½ur « Je veux être tout ce que ton corps touche ». Après quelques coups de fouets, Clotilde nous gratifie de nombreux moments de réflexions intenses et pudiques. Elle y décrit l&#8217;univers des femmes battues, laissées pour-compte ou en dérive, dénonçant la solidarité de façade et les égoïsmes de fait. Une très grande maîtrise du texte et des thèmes amène une réflexion inéluctable : Faut-il avoir vécu toute ces histoires pour avoir à ce point de tels accents de vérité et d&#8217;émotion sincère ? Une heure de concert avant la première partie du concours, puis la deuxième apparition de Clotilde emporte définitivemen

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